Portrait de boursier : Emir, doctorat en langue française à Poitiers [bs]

Emir a obtenu un master de langue et littérature françaises à l’Université de Sarajevo, puis un deuxième master, en français langue étrangère, à l’Université de Nantes.

Il est actuellement en deuxième année de doctorat à l’Université de Poitiers, en parallèle de son travail à l’Université de Sarajevo.

Pourquoi as-tu choisi la France pour ton doctorat ?

Emir : En tant que professeur de français, il était logique pour moi de m’inscrire en doctorat en France.

Ce ne sont pas mes premières études universitaires en France. En 2012-2013, j’avais déjà passé une année académique à Nantes, en master de français langue étrangère (FLE), grâce à une bourse du gouvernement français. J’étais très content des savoirs et des compétences acquis à l’Université de Sarajevo, mais je voulais approfondir cela dans un master qui traite plus précisément de l’enseignement du français.

Actuellement, je suis en deuxième année de doctorat à l’Université de Poitiers. Le système éducatif français est un des meilleurs du monde, de très bonne qualité et immédiatement applicable au travail de tous les jours.

Qu’est-ce que tu connaissais de la France avant ton séjour ?

Emir : Je suis allé en France pour la première fois en 2011. J’avais gagné le premier prix d’un concours, un stage intensif de français pendant deux semaines.

Pendant mes études au Département des études romanes à Sarajevo, j’ai appris beaucoup de choses sur la culture française, mais il s’agissait plutôt de savoirs théoriques. J’étais très intéressé par la pratique, et je savais qu’il faudrait certainement séjourner un certain temps en France pour cela. Je ne savais presque rien sur le système universitaire français. C’est grâce au bureau de Campus France et à l’Ambassade de France que je me suis renseigné de manière plus détaillée.

Qu’est-ce que tu as appris en français et sur la France ?

Emir : Pendant mon premier séjour en 2012-2013, j’ai appris beaucoup de jargon et d’expressions idiomatiques. Comme je parlais déjà la langue, je n’ai pas eu de problèmes pour échanger partout avec des Français, à la poste, à la banque, dans les magasins. J’ai appris beaucoup de choses sur la cuisine française, sur leurs coutumes. Par exemple, la politesse française, qui fait partie intégrante de leur culture et mentalité.

Et après le doctorat ?

Emir : Mon doctorat porte sur la linguistique, en particulier l’acquisition de la langue par les non-natifs. Cela fait déjà quelques années que je travaille au sein du Département de français à la faculté de philosophie de l’Université de Sarajevo. J’aime beaucoup mon boulot et travailler avec les étudiants, je vais donc continuer à enseigner à la faculté après mon doctorat.

Quels conseils donnes-tu aux étudiants qui voudraient faire des études en France ?

Emir : Je conseille toujours d’aller passer un certain temps en France. Grâce aux mobilités Erasmus+, mes étudiants profitent déjà de cette occasion. Pour les masters et doctorats, je souligne notamment l’intérêt des bourses du gouvernement français.

À ceux qui ne parlent pas français, je recommande de suivre des cours dans une école de langues, à l’Institut français de préférence. Ainsi, ils pourront se débrouiller plus facilement en France. Il est tout à fait naturel qu’ils fassent leurs études en français, pas en anglais, bien que certaines facultés françaises donnent cette possibilité. Et ne l’oubliez pas, le français est parlé par 280 millions de personnes, et la langue est représentée par une institution – la Francophonie ! Le français est, avec l’anglais, la seule langue présente dans tous les cinq continents. Je crois que ces raisons sont suffisantes pour partir en France et y faire des études.